Morgane, Entrepreneure et Hôtesse de l’Air – Quand deux mondes s’entrelacent
Dans cet entretien captivant, nous avons eu le privilège de discuter avec Morgane, une femme aux multiples talents et aux parcours professionnels variés. À 48 ans, elle jongle entre deux univers apparemment dissemblables, celui de l’hôtesse de l’air chez Air France et celui de kinésiologue. Au cœur de cette conversation, Morgane partage ses réflexions profondes sur son cheminement professionnel, les défis rencontrés et les succès obtenus dans ces deux métiers qui gravitent autour de l’humain.
Pourriez-vous vous présenter et me parler de votre métier actuel ?
Dans cet entretien captivant, nous avons eu le privilège de discuter avec Morgane, une femme aux multiples talents et aux parcours professionnels variés. À 48 ans, elle jongle entre deux univers apparemment dissemblables, celui de l’hôtesse de l’air chez Air France et celui de kinésiologue. Au cœur de cette conversation, Morgane partage ses réflexions profondes sur son cheminement professionnel, les défis rencontrés et les succès obtenus dans ces deux métiers qui gravitent autour de l’humain.
Comment et pourquoi avez-vous décidé de vous lancer dans une nouvelle activité ?
Il y avait depuis un moment chez moi cette envie de prodiguer des soins aux autres. Mon métier d’hôtesse de l’air et toutes les découvertes que j’ai faites lors de mes voyages ont ouvert mon esprit vers cette voie. Après avoir obtenu un baccalauréat scientifique, j’avais réussi des études de médecine car j’ai toujours été fascinée par le corps humain. La crise du COVID-19 a joué un rôle déterminant dans ma décision. J’adore mon métier d’hôtesse de l’air, mais je sentais que j’avais fait le tour et j’étais prête à relever un nouveau défi et à élargir mes compétences. De plus, en vieillissant, le métier d’hôtesse de l’air devient physiquement plus difficile. Ainsi, je voulais avoir la possibilité de changer et de compléter ma carrière. Pour le moment, travailler simultanément dans ces deux domaines me convient parfaitement, car je ne souhaite pas arrêter mon métier d’hôtesse de l’air, mais la kinésiologie comble mes aspirations.
J’ai réalisé un bilan de compétences avec vous Bénédicte et cela a renforcé ma confiance et m’a confirmé que je suivais la bonne voie. La reconversion professionnelle à l’âge de 46 ans, avec deux enfants, est un défi, mais je savais que c’était le bon moment. Tout cela a validé ma décision de me lancer dans ces deux activités.
C’était donc une accumulation de plusieurs facteurs qui vous ont amenée à prendre cette décision et le bilan de compétences vous a permis de confirmer ce choix ?
Exactement. Le bilan a donné plus de consistance à ma réflexion. Cela m’a aidé à mûrir ma décision et à structurer mes idées. J’avais besoin de mettre les choses en ordre, car je suis une personne passionnée et impulsive. L’accompagnement sur plusieurs semaines m’a permis de suivre le projet pas à pas et de voir qu’il était réalisable. Le bilan m’a également aidé à identifier les limites, y compris les aspects financiers et le temps nécessaire. Au départ, je savais que je voulais travailler dans le domaine des soins, mais je ne savais pas précisément quelle approche adopter. J’ai passé beaucoup de temps à faire des recherches sur Internet pour trouver les thérapies qui me correspondaient, et c’est ainsi que la kinésiologie s’est imposée.
À quel moment vous êtes-vous senti prête à vous lancer dans ces deux activités ?
Après le bilan de compétences, tout s’est enclenché. Dès que j’ai été sûre de moi, j’ai commencé ma formation. Cela a été un défi, car le centre était à Marseille et j’habite près de Toulon. Je devais concilier mes vols avec les jours de cours. J’ai utilisé tous mes jours de repos pour suivre un maximum de modules. Grâce à la réduction d’activité d’Air France due au COVID-19, j’ai pu être présente à beaucoup d’heures de cours. Pour devenir kinésiologue, il faut suivre au minimum 600 heures de formation en présentiel, sans compter le travail personnel. La première année, qui a suivi mon bilan de compétences, a été très intense en termes de formation. L’année suivante, j’avais déjà couvert une bonne partie du programme et validé les trois principales branches de la kinésiologie, soit environ 400 heures de formation. Ensuite, j’ai continué à me spécialiser dans les domaines qui me tenaient à cœur et qui résonnaient le plus avec moi.
D’accord, donc, avez-vous été accompagné pour vous installer en tant qu’entrepreneure, tel qu’un business plan ou une stratégie de développement ?
En fait pendant mon bilan de compétences, j’en avait discuté avec vous et c’était l’un des points sur lesquels vous m’aviez conseillé de me faire accompagner.
Le statut d’auto-entrepreneur était nouveau pour moi et je l’ai découvert progressivement au cours du bilan. À la suite de ce bilan, j’ai été mis en relation avec Thomas de « mon auto-entreprise.com », qui m’a apporté un soutien pas à pas lors de mon inscription. J’ai décidé de faire appel à eux pour m’assurer que tout était correctement en ordre et que je respectais toutes les formalités. Ils fournissent vraiment un bon accompagnement.
Pourriez-vous nous donner un pourcentage approximatif du temps que vous consacrez à votre emploi salarié et à votre activité de kinésiologue ? Est-ce que vous pourriez nous donner une idée, que ce soit par semaine ou par mois ?
Cela varie énormément en fonction de mon emploi du temps. Tout dépend également de mon planning de vols. Mon objectif est de ne pas me retrouver épuisée, tout en continuant à accompagner au mieux mes patients. Si c’est une véritable urgence, je n’hésite pas à les accepter. En résumé, je dirais que je consacre environ un quart de mon temps à la kinésiologie et le reste à mon temps chez Air France.
En ce qui concerne le développement de votre activité de kinésiologie, comment faites-vous actuellement ? Est-ce principalement par le bouche-à-oreille, ou avez-vous mis en place des actions de communication ? La Maison Yuji s’occupe-t-elle de votre promotion ?
Non, en réalité, c’est ma propre communication qui joue un rôle majeur, principalement à travers les plateformes comme Facebook, Instagram et dans une certaine mesure, LinkedIn.
J’ai également fait appel à un community manager pour m’aider à mettre en place une stratégie sur mes différents réseaux sociaux. Nous avons mis en ligne une page Google Pro qui fonctionne actuellement un peu comme un site internet. Pour être honnête, la plupart de mes nouveaux clients présentent des recommandations de personnes que j’ai déjà accompagnées. C’est un réseau très puissant.
Avez-vous ressenti à un moment ce que l’on nomme le « syndrome de l’imposteur » ?
Ah oui, c’est vrai. Au début, j’ai ressenti ce syndrome.
Petit à petit, au fil de mes séances, j’ai gagné en confiance. Les retours positifs de mes clients y ont également contribué.
Actuellement, avec l’expérience, il m’arrive de mélanger différentes techniques au cours d’une séance, car je sens que c’est la meilleure approche. Au début, je ne me sentais pas vraiment légitime pour le faire. Je pensais qu’il fallait absolument suivre un protocole strict. J’étais plutôt scolaire dans ma manière d’aborder les choses, mais la kinésiologie nous apprend que le corps peut nous conduire vers des chemins inattendus. C’est vraiment génial d’être capable de s’adapter en fonction de ce que le corps révèle.
Aujourd’hui, ressentez-vous un sentiment d’épanouissement dans ces deux domaines que vous exercez, bien que très différents, mais toujours centrés sur l’aspect humain ? Même en tant qu’hôtesse de l’air, vous prenez soin des passagers, et en kinésiologie, vous apportez également du bien-être. Comment vivez-vous cet épanouissement dans ces deux mondes ?
Je me sens non seulement très épanouie, mais je réalise qu’il y a de nombreuses complémentarités entre ces deux aspects. D’ailleurs, il m’arrive très souvent de pratiquer des séances de kinésiologie pour mes collègues lors des escalades ou de donner quelques conseils à des passagers pour des crises d’angoisses.
En réalité, au départ, je n’aurais jamais pensé que cela se déroulerait ainsi. C’est une partie de moi qui s’est naturellement installée. Ce qui est frappant, c’est que dès que tout cela est devenu complètement intégré dans ma vie, j’ai réalisé que mes différentes situations de vie étaient également interconnectées. C’est assez surprenant et je continue de découvrir cette interconnexion au fil du temps.
En résumé, quels conseils vous pourriez donner à nos lectrices qui sont salariées et qui souhaiteraient se lancer dans l’entreprenariat ?
Faites-vous accompagner : Ne sous-estimez pas l’importance de l’accompagnement en réalisant un bilan de compétences. Cela peut servir de déclencheur pour vous aider à construire des bases solides et concrètes plutôt que de vous lancer dans des rêves vagues. L’entourage peut parfois être sceptique, mais il est crucial de suivre vos rêves et de les écouter.
N’ayez pas peur de poursuivre vos rêves et vos aspirations, peu importe votre âge. Écoutez vos envies et suivez-les, même si cela signifie reprendre des études ou changer de carrière.
En somme, rien n’est impossible lorsque l’on suit ses aspirations avec détermination. L’entrepreneuriat peut sembler intimidant, mais avec la bonne préparation et le bon soutien, vous pouvez réussir à mener vos projets à bien.
Merci Morgane pour cette interview et vos précieux conseils.
Vous pouvez retrouver Morgane :
Facebook : Apee_kinesiologie
Linkedin : Morgane Anjot
Tél : 06 78 17 86 57